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Nous avons mené, ce 21 janvier 2023, une première sortie ornithologique au sein de la Réserve de la Caravelle en Martinique ! L’objectif premier était d’observer l’avifaune des Petites Antilles, mais également de découvrir le matériel et les outils nécessaires pour se lancer dans cette discipline naturaliste.

Moqueur à gorge blanche (Ramphocinclus brachyurus) – Crédit photo : Daniel Pinelli

Paruline jaune (Setophaga petechia) – Crédit photo : Gabriel Naudet

Moqueur des savanes (Mimus gilvus) – Crédit photo : Gabriel Naudet

Les oiseaux 

Au cours de cette matinée, nous avons observé 14 espèces dont deux endémiques de la Martinique. Parmi elles, nous avons eu la chance de tomber face au fameux Moqueur à gorge blanche (Ramphocinclus brachyurus), présent uniquement sur la presqu’île de la Caravelle et sur l’île de Sainte-Lucie. Nous avons également vu l’Oriole de la Martinique (Icterus bonana), une espèce endémique stricte de l’île.

Les autres espèces sont bien plus communes sur la Martinique : nous avons observé le Moqueur Corossol (Margarops fuscatus), le Moqueur des savanes (Mimus gilvus), le Saltator gros bec (Saltator albicolis), l’Élénie siffleuse (Elaenia martinica), la Paruline jaune (Setophaga petechia), le Sucrier à ventre jaune (Coereba flaveola), le Quiscale merle (Quiscale lugubris), le Colibri huppé (Orthorhyncus cristatus), le Sporophile cici (Melanospiza bicolor), le Sporophile à gorge rouge (Loxigilla noctis), le Héron vert (Butorides virescens) et la Tourterelle à queue carrée (Zenaida aurita).

Nous espérions observer de belles raretés, telles que les Parulines migratrices (ex : Protonotaria citrea, Setophaga citrina, etc.), mais il faudra revenir tenter sa chance !

Colibri huppé (Orthorhyncus cristatus) – Crédit photo : Gabriel Naudet

Oriole de la Martinique (Icterus bonana) – Crédit photo : Gabriel Naudet

Saltator à gros bec (Saltator albicolis) – Crédit photo : Gabriel Naudet

Le matériel et autres indispensables

Bien évidemment, les jumelles sont indispensables à l’ornithologue amateur. Elles permettent l’observation des oiseaux qui se situent bien souvent à des distances trop éloignées, et ainsi, l’appréciation des caractéristiques morphologiques nécessaires à l’identification précise des espèces. Lors de notre sortie, nous vous avons conseillé d’utiliser des jumelles avec un grossissement et une ouverture de 10 x 42 mm, ce qui offre une bonne luminosité pour un matériel plutôt léger. Si vous désirez réduire le poids et l’encombrement vous pouvez également vous orienter sur des jumelles avec un grossissement et une ouverture de 8 x 42 mm.

L’appareil photographique peut également être un indispensable lorsque l’on veut sérieusement se mettre à l’ornithologie, puisqu’il permet de capturer en photo les oiseaux pour ensuite les identifier en prenant le temps d’observer chaque caractéristique (couleur des pattes, du bec, du plumage, etc.). L’identification sur certains oiseaux est évidente, mais elle peut être subtile sur certains groupes tels que les limicoles (Bécasseaux, Gravelots, Pluviers, etc.). Prendre en photo l’ensemble des oiseaux que l’on observe peut également être un défi pour l’ornithologue amateur ! Pour débuter, nous vous conseillons de partir sur un appareil photographique de type « Bridge », qui offre une utilisation facile, un bon rapport qualité prix, une bonne image, et surtout un grand zoom pour photographier les oiseaux à longue distance (zoom de 400 mm, 600 mm voir jusqu’à 1200 mm).
Tenir une base de données des observations que l’on a faite n’est pas à négliger. En effet, elle permet, par exemple, de comptabiliser le nombre d’espèces et d’individus observés, mais également de garder en mémoire les lieux et périodes d’observations (point GPS, date). Cela peut être une base de données personnelle, mais il existe aussi des bases de données en ligne qui permettent de contribuer à la science participative ! Les données déposées en ligne peuvent par la suite être utilisées librement par des scientifiques qui cherchent, par exemple, à mieux comprendre l’écologie de certaines espèces, la dynamique des populations, l’influence du climat sur la migration, etc. Il en existe plusieurs dont les plus utilisés dans notre région sont eBird, Inaturalist, Faune antilles, Faune Martinique.
Chacun, à son niveau, peut contribuer à la conservation de la biodiversité, alors n’hésitez pas à vous créer un compte en ligne pour déposer les données de vos observations ! Vous pouvez accéder au site en ligne en cliquant sur les images ci-dessous.

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